Le carnet de croquis est un outil indispensable pour aborder les études supérieures en beaux arts – design – graphisme -animation sereinement.

Un carnet de croquis c’est une œuvre personnelle c’est une prise de note graphique des moments vécus. Le carnet de croquis est un laboratoire de recherche, la mémoire de vos idées retenues ou non. Dans ce carnet cohabitent des informations de différents registres (notions techniques, pensées créatrices, culturelles….. C’est finalement un espace pour organiser votre pensée. C’est un aide-mémoire, un repère chronologique. Ces histoires qui forment un récit seront illustrées avec vos photos, vos croquis, vos collages, vos textes….

C’est une « œuvre » que l’on peut partager, pour conserver un souvenir. Ce carnet de croquis est donc : 

• Un espace personnel, qui permet de retrouver le souvenir et de le reconstruire, de le réorganiser.
• Un objet multiforme, composé d’illustration de notes, d’interviews, photos…) au hasard du voyage, accompagnées de textes  tels que poèmes, informations, notes personnelles… La mise en page incite à une lecture éclatée.
• Un espace livré aux regards, qui favorise un échange, une découverte, le partage d’une expérience personnelle. Il raconte, informe, émeut, puisqu’il a un rapport à l’esthétique et à une vision personnelle.

QUELQUES CONSEILS POUR ORGANISER VOTRE CARNET DE CROQUIS

Dessiner est une prise de note tout aussi fondamentale que pour un futur journaliste de savoir utiliser les mots à bon escient.  Quand il s’agit de vendre une idée, un dessin rapide audacieux et passionné est souvent plus efficace que un dessin trop travaillé “bien fait” aux traits figés. Pour trouver ou garder cette spontanéité, un des meilleurs exercices est de faire des dessins dans un temps limité et d’explorer un grand nombre d’approches différentes.

Quelques conseils pour apprendre à “croquer” :

1. Prendre le temps de s’installer correctement : Capter sur le vif demande de trouver une posture physique stable mais qui peut être inconfortable, du mouvement du corps pour capter l’essentiel en peu de temps et les conditions météos peuvent souvent surprendre!
2. Prendre le temps de choisir son sujet : Se demander pourquoi ce sujet, ce qui vous intéresse, ce que vous voulez mettre en avant. Peu importe la qualité figurative de votre dessin. “Avant de commencer, il faut interroger son sujet”
3. Faire abstraction de l’entourage: dessiner en public est souvent un exercice difficile. A titre d’anecdote, j’ai réussi à me détacher du regard des autres le jour où je me suis dis “ces personnes qui t’observent tu ne les reverras probablement jamais”
4. Simplifier et aller à l’essentiel. Pour garder la spontanéité du trait il est essentiel de ne pas se perdre dans les détails et de garder une vision d’ensemble. Retenez ce conseil de Ingres “saisissez le caractère particulier de votre sujet, ne rendez pas seulement la ressemblance, montrez aussi sa singularité”
5. Repérer d’où vient la lumière et par conséquent où sont précisément les ombres. Le mieux est de marquer les ombres par des hachures très légères. Ensuite seulement appuyez peu à peu sur votre crayon pour renforcer les contrastes ombre/lumière.  “attaquez les noirs vigoureusement mais développez, développez” Ingres
6. Cerner les principaux volumes. Après avoir marqué les ombres, vous pouvez commencer à cerner les principaux volumes et dissocier les formes “les détails sont des bavards” Inges
7. Sélectionnez les détails : Une fois que vos formes sont identifiées dans leur globalité, vous poursuivez en plaçant quelques détails qui selon vous caractérisent votre sujet. Ne l’oubliez pas “dans tout ce que nous voyons il y a une caricature à saisir” Ingres

Votre premier essai n’est pas concluant ? Recommencez ! Et retenez bien ceci “il n’y a pas deux sujets qui se ressemblent, donnez à chacun son caractère individuel” disait le peintre Ingres.

A présent il ne vous reste plus qu’à vous entraîner et prendre conseils auprès de l’équipe pédagogique de Cyanne Practice Art School !